Samedi 28 février : Randonnée foie gras à Mauvezin

Au programme du samedi 28 février, une randonnée dont la seule annonce suffisait à attirer de nombreux randonneurs. La liste d'inscription s'est en effet très rapidement remplie et c'est un groupe de 23 personnes qui s'est retrouvé à 7 heures 45 au lieu habituel de rendez-vous.

Grâce aux 2 minibus municipaux, l'ambiance sympathique s'est vite créée pendant le trajet et c'est une petite foule qui a débarqué devant la Mairie sur la place de la Libération à Mauvezin, surprenant les quelques habitués du marché venus de bonne heure faire leurs emplettes auprès des quelques commerçants déjà installés sous la magnifique halle du 14ème siècle.

Mais si la gastronomie devait être le point d'orgue de la journée, il n'était pas question de flâner et le groupe ne tarde pas à se diriger vers la Promenade du Château (démantelé en 1621) pour profiter d'un beau point de vue sur la campagne environnante et constater de visu que la pluie des derniers jours a grossi les rivières, à l'image de l'Arrats qui a élargi son lit en occupant quelques champs.

Passage par les terrasses de la Promenade où on en profite pour se remettre en mémoire le début des Déclarations des droits de l'homme de 1789 et universelle de 1948, puis on dévale vers la plaine et les premiers sentiers.

Nous sommes dans le Gers, le pays a été abondamment arrosé les jours précédents et comme il fallait s'y préparer, les chemins sont bien boueux. Une bonne partie de " splash, splash,… " au niveau des chaussures et du bas des pantalons commence lorsque le groupe attaque les premières côtes.

Lorsque nous débouchons sur le premier plateau, un chevreuil dérangé nous fuit et disparaît derrière une petite butte. Nous en croiserons encore un autre plus loin dans un chemin creux.

Bonne nouvelle : la météo ne nous fait pas défaut et le soleil nous gâte généreusement, permettant au plus grand nombre d'alléger sa tenue vestimentaire et de commencer à croire au printemps, que les quelques jonquilles découvertes au cours de notre randonnée nous laissent entrevoir.

Belle partie de campagne toute la matinée dans un paysage vallonné et très calme, même lorsqu'il faut emprunter quelques petits tronçons de route. Naturellement comme souvent, le topoguide (qui ne veut pas décourager les bonnes volontés) est un peu en-dessous de la réalité et les 15 km et 80 mètres de dénivelé annoncés vont se transformer finalement en 19 km et 270 mètres pour la journée entière. Mais l'espoir et l'attente de la halte de midi galvanisent les énergies, calment les impatients et c'est un groupe un peu distendu (et affamé) qui voit se profiler au bas d'une dernière descente le contour d'une oie.

Nous sommes aux portes (en réalité le lieu-dit s'appelle " aux Barthes ") des " Délices d'Isabelle " où notre hôtesse nous attend. Visite de politesse aux canards et aux oies encore présents dans l'élevage qui ont survécu aux coupes sombres de la fin d'année.

Et nous nous engouffrons dans une charmante pièce aux murs en pierre épais et aux poutres anciennes. 3 tables sont déjà garnies et la vue de celles-ci rassure les quelques inquiets pour leur ventre : il y a de bien belles choses tant à boire qu'à manger. Dégustation de foie gras de canard et d'oie, rillette d'oie, pâté au foie de canard et pâté de campagne vont faire la joie des palais, de bons vins blanc et rouge accompagnant le tout. Le dessert arrive ensuite sur les tables (merci aux généreuses cuisinières toujours bienvenues au sein de notre groupe) et le café vient clore de fabuleuses agapes. Il en restera quelques souvenirs : il est de tradition que le sac à dos soit plus léger l'après-midi que le matin, une fois que le RTS (repas tiré du sac) a été consommé. Pour une fois, c'est l'inverse qui se produit, nous repartons pur la plupart lestés par les conserves dont nous avons fait large emplette…

C'est avec difficulté que nous nous engageons pour avaler les quelques km qu'il nous reste à effectuer. N'en déduisez pas hâtivement que les estomacs sont trop lourds, non, nous avons su rester raisonnables (même si c'était difficile), c'est tout simplement la pluie qui fait une timide apparition dès que nous mettons un pied à l'extérieur. Mais cela ne peut nous arrêter et nous prenons la direction de l'ancienne maison qui aurait pu être celle de la garde-barrière… si le train avait réellement circulé sur une voie de chemin de fer dont tout a été réalisé sauf la pose des rails et des traverses. Nous verrons ensuite au passage quelques ouvrages d'art encore bien conservés, comme s'ils attendaient la prochaine résurrection du rail entre Mauvezin et Gimont.

Mais, alors que le temps redevient sec, les premières maisons neuves de Mauvezin se profilent déjà en haut de la dernière petite côte et il ne nous reste plus qu'à redescendre vers la halle où nous attendent nos véhicules.

Une bien belle journée avec le temps fort de la pause gastronomique de midi qui restera dans les mémoires des participants. Il faudra remettre cela, n'est-ce pas Monsieur le Président ?

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