30 et 31 mai 2015 - Week-end Transhumance à Mérens les Vals (09)

Pas de grand texte pour ce week-end, mais un reportage photo très complet qui se passe de commentaires

Photos

jeudi 8 mai 2015 : Le sentier du Causse à Souel (81)

Nous étions 9 au départ d'une randonnée qui avait été annulée en avril pour cause de pluie: là, nous étions optimistes pour la météo! Mais ce n'est pas si simple : nous avons eu droit à des averses le matin, nous obligeant à sortir la cape! Nous avons pique-niqué à Cordes sur ciel: le soleil était de retour! Nous avons pu profiter de la terrasse surplombant un magnifique panorama. Après une petite séance de "magasinage", nous avons continué la rando sous le soleil, courageusement car il y avait quelques bonnes "grimpettes"! Journée très agréable pour tout le monde.

Week-end « Pays de Rocamadour » du 8 au 10 mai

Départ matinal le 8 mai avec un rendez-vous fixé à 6 heures 45. Nous sommes 14 au départ alors que le ciel est
zébré d'un côté par des éclairs répétés et tout rouge du côté où le soleil se lève.
Le vent souffle par rafales et la pluie est annoncée, pas franchement le temps idéal pour partir en rando. En parcours, c'est encore pire : il pleut fort sur Montauban et Cahors et le ciel est tout noir dans la direction que nous suivons.
Arrivés à destination sur le parking du château à Rocamadour, il fait triste, gris et pas très chaud.
Le temps de s'équiper et une averse impose le premier arrêt après à peine 50 mètres de marche : les capes vont être utiles. Seuls les escargots (nous allons parcourir la « Randonnée des escargots ») vont être contents et nous en rencontrerons quelques douzaines en cours de route.
Pas question de les ramasser bien sûr, mais c'est l'occasion d'échanger quelques recettes pour les accommoder au mieux…

C'est un arrêté ministériel du 24 février 1979 qui règlemente ramassage et la vente des escargots sur l'ensemble du territoire national :
Ne touchez pas à l'escargot de Bourgogne (Hélix pomatia) au printemps ! 
Le ramassage et la vente de l'escargot de Bourgogne (Helix pomatia) sont autorisés du 1er juillet au 31 mars à condition que
sa coquille ait un diamètre égal ou supérieur à 3 cm. Pendant la période de reproduction (1er avril – 30 juin), il est interdit de
ramasser ou vendre ce colimaçon.
Mais toute l'année, on peut ramasser du petit-gris.
Le ramassage et la vente de l'escargot Petit gris (Helix aspersa) sont autorisés tout au long de l'année à condition que sa
coquille soit bordée.
L'absence de bourrelet à la base de la coquille est le moyen de reconnaître les jeunes escargots,
interdits de ramassage et de vente.

Mais après quelques kilomètres sur des chemins qui nous font passer d'une combe sèche à une autre combe
sèche et de nouvelles rocailles, le temps se stabilise, les capes sont rangées, les escargots aussi…
Le parcours est plein de découvertes : un travail à ferrer les bœufs, un vieux four à pain, des montées, des descentes, des
roches aux formes étonnantes.
A midi, la halte est programmée au moulin fortifié de Cougnaguet dont les
origines remontent au 14ème siècle, implanté au bord de l'Ouysse.
Nous en ferons la visite commentée par son occupant actuel, visite pittoresque mais hautement instructive sur le travail et les aptitudes techniques de l'époque et agrémentée, pour ceux qui l'apprécient, d'un petit verre d'eau de vie de prune, consommée avec modération bien sûr, avec quelques noix en prime !

Inutile de dire que le moral est au beau fixe lorsque nous entreprenons la 2ème partie du parcours en remontant le cours de l'Ouysse, d'autant que le beau temps est revenu ! Un passage en corniche au-dessus de la vallée, des chemins sous les arbres, nous longeons plusieurs barrages sur la rivière et traversons le moulin de Caoulet.
Et nous arrivons ainsi à la résurgence de Cabouy, là où la rivière l'Ouysse ressort des profondeurs après un
parcours souterrain de 25 km environ.
Comme on est au printemps, le débit de la rivière est conséquent. Nous abordons la partie finale de cette rando : un passage au fond d'une combe sèche et tortueuse nous permet de
rejoindre la cité de Rocamadour dont nous allons parcourir les différents étages : près de la rivière les logements des ouvriers, au-dessus les boutiques des commerçants, puis encore au-dessus la partie religieuse avec l'église, la Vierge noire et les logements des clercs et, pour couronner le tout, le logement du seigneur avec le château tout près de notre point de départ.

Au compteur de la journée : 21 km et 450 mètres de dénivelé.

Nous reprenons alors les véhicules pour une courte étape jusqu'à Alvignac où l'hôtel du château va nous
héberger et nous nourrir pendant notre séjour. Accueil sympathique à l'arrivée, installation dans les chambres et
un honnête repas pour aider à la remise en forme. Le lever ayant été très matinal, personne ne traîne pour une éventuelle veillée !

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous partons vers un haut-lieu du pays, à 400 mètres d'altitude
où une stèle rappelle le souvenir des parachutages d'armes au maquis en juillet 1944.
Nous partons par de petits chemins et rejoignons le hameau de Siran.
Et soudain au détour d'un chemin nous atteignons un point escarpé, nous offrant un magnifique panorama sur le cirque d'Autoire et sa célèbre cascade.
En poursuivant le long de la crête et en empruntant des escaliers aériens, nous atteignons le château des Anglais, surprenant poste de guet bâti sous le surplomb de la falaise. Descente rapide vers le fond du cirque où 2 surprises nous attendent : la
« rivière qui cause » et un camping-car en position fort délicate sur un chemin interdit en ayant voulu approcher
au plus près de la cascade et qui mobilise maire et gendarmes !
Après toutes ces émotions, nous rejoignons le pittoresque village d'Autoire que nous parcourons et nous faisons notre halte méridienne bien installés sur 2 tables de pique-nique.
Le plus dur reste à faire : il faut remonter sur la crête et juste après le repas, dans la chaleur revenue, l'effort est méritoire mais rapidement récompensé : beaux points de vue sur Autoire et sa vallée reculée puis sur la vallée de la Dordogne et le château de Castelnau. Puis c'est l'entrée dans le village de Loubressac et ses très jolies maisons.
Alors que nous entreprenons le retour vers notre point de départ, nous rencontrons quelques véhicules qui nous informent que « la teuf » est un peu plus loin : il s'agirait des restes d'une rave-party interrompue la veille et qui cherche à se reconstituer ailleurs. Mais nous n'en saurons et n'en verrons pas plus et pourrons profiter à loisir de ce joli coin de campagne bien calme. Retour vers la stèle donc mais comme il nous reste du temps, nous partons à la recherche d'un gouffre signalé sur nos cartes : après quelques hésitations, il sera localisé mais en l'absence du matériel adéquat, la reconnaissance s'arrêtera dès les premiers mètres de la descente…
Au compteur de la journée : 16 km et 400 mètres de dénivelé.
La journée n'était pas terminée : à peine le dîner et la potée quercynoise avalés, nous partons en voiture pour la visite nocturne de Rocamadour. Coucher de soleil pour notre arrivée, descente en bas du village et nous parcourons à nouveau les étages inférieurs alors que les premières lumières s'allument. En repartant, nous nous arrêtons pour admirer à distance la vue du village totalement illuminé du bas en haut de la colline qui le surplombe.

C'est déjà dimanche et nous repartons pour notre dernière randonnée dont le départ est donné du village de Padirac.
Nous allons tout au long de la journée parcourir des chemins grâce auxquels nous découvrons la diversité des paysages de cette région : campagne verdoyante au début, puis causse ensuite avec ou sans végétation. Comme tout semble bien facile sur ces chemins et que la forme est encore bonne, nous décidons de prolonger un peu le parcours. Mais rapidement le chemin bien indiqué sur les cartes se termine à l'entrée d'un champ cultivé et il faut frayer notre passage dans des sous-bois clairsemés mais bien pourvus de nombreux buissons aux épines et piquants acérés, quelques mollets vont s'en souvenir…
Une fois revenu sur le GR, il faut rechercher un nouveau gouffre : impressionnant par la taille de sa cuvette, il ne laissera pas découvrir l'origine du gouffre et nous décidons de pique-niquer au bord du chemin à l'ombre des arbres. Il commence à faire chaud et une petite sieste s'impose.
Un peu reposés, nous repartons jusqu'au gouffre de Padirac où nous retrouvons la civilisation des loisirs : nombreux parkings, familles entières aux tables de pique-nique, … Ce n'est encore que le début de la saison mais il y a déjà du monde pour descendre au fond du gouffre. Nous nous contenterons d'en observer la profondeur depuis le belvédère et quitterons ce lieu très touristique pour emprunter un chemin plus calme nous faisant retrouver la campagne rocailleuse et notre point de départ.

Et c'est enfin le retour sur Léguevin après 3 journées bien remplies dans une ambiance conviviale et bien sympathique !

Au compteur de la journée : 15 km et 300 mètres de dénivelé.

https://www.flickr.com/gp/139932583@N05/G116it