Rando Plaines et Vallons du 20 août 2015 à Finhan (82)

Un beau ciel bleu dès le réveil, une météo optimiste pour la journée, une petite fraîcheur matinale, voilà des ingrédients qui avaient motivé la dizaine de randonneurs alléchés par l'offre de randonnée de Louis.

Stationnement des voitures tout près du lavoir municipal, à l'ombre de beaux platanes et après passage devant l'ancien abattoir nous voici tout de suite en campagne avec des petits chemins.

Peu de déclivités sur le parcours mais malgré cela, beaucoup de points de vue sur cette partie agricole de la vallée de la Garonne : de magnifiques peupleraies sous lesquelles le soleil ne parvient pas à percer, des champs de céréales bien sûr (maïs, tournesol, sorgho), mais très rapidement nous sommes étonnés par les surfaces dédiées au melon, il n'y a pourtant pas d'appellation " Finhan " !

Puis c'est une partie du parcours très différente car nous longeons la Garonne au plus près de sa berge droite et, entre les arbres qui essayent avec plus ou moins de bonheur de maintenir l'état actuel des berges lors des crues, nous avons quelques belles échappées sur le fleuve tantôt calme, tantôt plus pressé d'aller vers la mer. 2 petits ponts rustiques style forêt tropicale agrémentent le parcours.

Retour ensuite vers le village par les vergers (où la cueillette de pommes vient de commencer dans de longues lignes bien garnies de fruits : un plein camion quitte d'ailleurs le site vers la coopérative proche) et quelques rues du village bien calme à cette heure sauf sur la place de la Mairie où une cérémonie est en cours pour rappeler les actions des maquisards lors des opérations de libération en 1944.

Pique-nique dans un petit espace vert au bord d'un étang, petite sieste réparatrice pour certains et nous nous dirigeons vers le musée où un particulier a constitué patiemment au cours de nombreuses années une impressionnante collection d'outils anciens utilisés à l'époque par les artisans locaux : depuis le charron au laboureur, en passant par le chaisier, le charpentier pour ne citer que quelques-uns d'entre eux. Et au sous-sol, des vestiges d'une nécropole gallo-romaine et de l'occupation du site de Finhan à des époques bien plus lointaines (-6 000 à - 12 000 avant JC) font l'objet d'une belle présentation. Si l'occasion vous est donnée de passer par Finhan, n'hésitez pas à vous arrêter un moment…

La journée s'est terminée par un arrêt rapide pour le pot traditionnel et pour certains par quelques emplettes de fruits et légumes chez un producteur recommandé par l'animateur !

Photos

Trek aux Posets du 15 au 20 Août 2015

Animatrice : Nicole Macaire

Jour 1 : Départ de Pont de Prat, pour monter au refuge de La Soula à 1690m, le long des gorges de Clarabide. C'est un peu plus de 2h pour s'habituer au sac à dos du trek, sous un léger crachin.
L'excellent repas et l'accueil de Dédé nous permettent de bien démarrer ce trek qui s'annonce sportif.

Jour 2 : Départ du refuge de La Soula par le HRP, le long du ruisseau de la Neste de Clarabide, dans une belle vallée encaissée, fleurie de très belles Aconits. On admire la cascade qui descend du lac de Pouchergues et on poursuit jusqu'à la cabane de Prat Cazeneuve ( 2h, +400m).
Le plus gros reste à faire.
On laisse le chemin pour le lac de Pouchergues sur notre gauche et on poursuit dans le vallon d'Aigues Tortes. Bientôt, on aperçoit le Pic d'Aigues Tortes et le Schrader. Le col est entre les deux, à 2883m. A la fin du vallon, le chemin, caïrné grimpe d'abord dans des pentes herbeuses, puis dans un éboulis. C'est au début de l'éboulis que nous aurions du suivre les caïrns sur la gauche au lieu de poursuivre en direction du fond du vallon en suivant le torrent. Le long d'une petite cascade, ça devient difficile. On réfléchit, on rebrousse chemin pour passer au bord d'un névé et retrouver le chemin qui est alors bien tracé. Assez raide, il ne présente pas de difficulté. ( 3h depuis la cabane )
Au col, nous sommes face au massif des Posets.
La descente est bien caïrnée, demande d'être bien attentif mais ne pose pas de problème. On garde le torrent à main droite.
Au carrefour avec le "barranco de Anes de Cruzes" et le GR qui vient de Puerto de Chistau, on traverse le torrent sur une passerelle, pour prendre le GR11 vers le sud-ouest. On est alors en balcon dans le "Bal d'Anes de Cruzes", au-dessus du rio qui plonge dans une gorge étroite ( rive droite cette fois). C'est une belle marche, assez longue dans un alpage très fleuri.
Nous arrivons au refuge de Biados à 1760m ( 3h)
Total de la journée : 8h de marche, +1120m, - 1100m : Pour fêter ça : apéro devant le massif des Posets qui se colore aux rayons du soleil couchant !

Jour 3 : La pluie annoncée n'est pas encore là, on apprécie. On revient 700m sur nos pas pour suivre le GR11 vers le col d'Eriste ( que la carte a rebaptisé Grist). c'est une longue montée dans la forêt jusqu'au Bal de Millars ( 2h). Puis la pente se raidie, sur un chemin fait de gravier et qui laisse parfois le pied redescendre de quelques cm. Il nous faut encore 1h30 pour atteindre le col d'Eriste dans la pierraille ( à 2864m).
Nous commençons la descente avant de faire la pause repas, le terrain est trop pentu pour que l'arrêt soit agréable. Les bonnets et gants sont de sortie : mais oui nous sommes en été !
Nous atteignons le lac de Llardaneta dans le brouillard. Au niveau du croisement pour le sentier d'accès aux Posets, la pluie s'invite et nous terminons notre journée bien trempés. La descente dans les gros blocs mouillés jusqu'au refuge d'Angel Orus (2115m) n'est que moyennement apréciée.
Total de la journée : 5h30 de marche, + 1165m, - 770m : Nous bénéficions d'une chambre pour nous 5, avec douche et WC : le luxe.

Jour 4 : 7h du matin : on espère que la pluie ne va pas s'inviter trop tôt : nous partons pour le 2°sommet des Pyrénées. Nous reprenons le chemin de la veille jusqu'à la passerelle. Puis aux environs de 2550m, nous trouvons sur notre droite le sentier qui monte plein Nord avec "Posets" inscrit sur une roche. Le sentier est bien marqué et le vallon de " la voie royale" est déjà visible.
Vers 2650m, nous sommes dans le vallon empierré, il nous faut passer sur le bord des névés par la droite. Nous passons près des parois grises de Diente de Llardana en suivant le sentier dans un éboulis fins et assez raide.
Vers 3000m, nous atteignons un petit col, juste sous la Diente de Llardana. La vue est superbe : le soleil essaye de percer entre les nuages.
Il faut maintenant monter une pente assez raide qui rappelle la fin du Taillon. Et enfin, voila la crête finale, un peu aérienne et ludique mais facile. Nous prenons le temps de séances photos devant le poteau du sommet à 3369m. Les nuages ne nous laissent entrevoir qu'une partie de la vue mais c'est assez magique quand même. (3h15 )
La descente est facile et tranquille. A la sortie du vallon ( 1h30 de descente) , nous faisons notre pause repas tout en profitant de rayons de soleil bien agréables.
Nous traînons pour revenir au refuge : la pluie nous fera juste forcer l'allure sur les quelques derniers mètres.
Total de la journée : 6h45, + 1260m, - 1260m : nous fêterons notre sommet dans une salle de repas pleine d'espagnols particulièrement bruyants. Un conseil : pour communiquer à table, mieux vaut apprendre la langue des signes !

Jour 5 : C'est une longue journée qui commence. Pour la 4°fois nous empruntons le même chemin entre les gros blocs de roche blanche.
En 2h, nous atteignons le Lac d'Eriste, qui s'étale sous la face Est des Posets. La pente se raidit, il y a toujours autant de gros blocs à passer. Le collado de la Plana sera atteint en 2h25. Les sommets autour sont découpés et s'élancent pareil à des aiguilles. La descente vers le col des aiguilles de Perramo est raide et malaisée à cause des blocs qui ne vont peut-être jamais disparaître.
Nous continuons à descendre, en passant à côté des lacs de l'aiguille de Baticielle et de Baticielle : bijoux bleus cernés de pierres blanches.
A la cabane de Baticielle ( atteinte en 1h45 ), nous trouvons pas mal de monde, car aujourd'hui il fait très beau et le parking n'est pas loin.
Mais pour nous, ce n'est pas fini. Il nous faut encore 2h pour rejoindre le refuge d'Estos ( 1895m) par un sentier balcon qui nous réserve quand même la surprise de quelques belles montées.
Total de la journée : 8h de marche, + 825m, - 1116m, 14km : Après le repas, nous faisons quelques pas sur le sentier qui nous ramènera en France, un peu tendus car le retour sera long et la descente sera peut-être difficile.

Jour 6 : Nous attaquons directement la montée pour le col de Gias. Nous ne sommes plus sur le GR11 mais le sentier est bien caïrné et tracé. Après le lac de Gias, la pente s'accentue dans un pierrier fin.
Il nous faut 3h15 pour arriver au col à 2911m. Il y a pas mal de monde qui poursuit la montée pour le pic de Clarabide ou le Pic Lourde- Rocheblaye.
La vue plonge sur le lac de Clarabide, encaissé sous la fourche de Clarabide à 2650m.
La descente est bien tracée, assez raide et toujours dans un éboulis de gros blocs. Elle nous prendra 1h30, avec un court passage en vire, vite négocié..
A partir du lac de Clarabide, on atteint les premiers pâturages. Il y a encore un passage où on doit poser les mains puis nous arrivons au bord du lac de Pouchergues à 2100m. L'eau y est à point pour nous rafraîchir les pieds avant de finir la descente. Il faut encore longer le lac qui est assez long et après la passerelle nous trouvons un bon sentier en pente douce qui nous amène facilement en vue de la cabane de Prat Cazeneuve. La boucle est bouclée mais le trek n'est pas terminé !
La vallée est toujours aussi fleurie est nous rejoignons le refuge de La Soula en fin d'après-midi. Dédé accepte malgré l'heure tardive de nous faire une tartine campagnarde avant de nous souhaiter bonne descente.
Les gorges de Clarabide ne sont pas cette fois sous la pluie !
Partis à 7h45 d'Estos, nous retrouvons les voitures au parking de Pont de Prat à 19h.
Total de la journée : 10h30 de marche, 18km, +1016m, - 1630m

Nous clôturons un trek bien sportif, qui nous a amené à 3369m, en 75km et 6300m de dénivelé à travers des paysages aussi beaux que variés !

Photos